Autoportrait
Description du projet
EXPERIENCE :
J’ai d’abord réalisé cette espèce de masque noir, en carton, à l’aspect brutal et archaïque En portant le masque fabriqué sur moi, j’ai réalisé que mes yeux ne correspondaient pas aux orifices que j’avais fait, j’ai donc réalisé une prothèse en carton noir pour mettre sur la tête et surélever ainsi le masque. –
FIGURE DE GLOIRE, HUMANISME et MEMENTO MORI
Dès que j’ai mis cette armature sur la tête j’ai voulu voir l’effet que ça faisait et je me suis mise devant un miroir.
Là le face à face avec moi-même, avec cette structure sur la tête, m’a saisie, et j’ai voulu prendre une photographie de ce saisissement.
Le portrait comme vestige, qui permet de conserver une trace de celui qui est re-présenté.
Tout autoportrait est une sorte de vanité, un memento mori, ici accentué par la présence de l’appareil photographique sur l’image.
GESTICULATION et REVOLTE : RAPPORT AU CORPS
Je présente d’une part l’objet/masque. Il est à la fois imposant, mystérieux et légèrement comique (les petits yeux ronds, les frisures que fait le carton déchiré)
D’autre part je présente une série de cinq postures différentes de moi-même en prise avec ce masque. Les postures sont ridicules. Elles se détachent sur un fond blanc, pas de décor, mon corps ne se mesure pas avec le monde qui m’entoure mais avec moi-même seulement. Sorte de pantomime qui vient faire le contrepoint avec mon autoportrait couronné : ici, en réponse, une sorte de révolte gesticulatoire et vaine voire idiote.
Vacuité.