Sa dernière série d’huiles sur toile s’intitule « Commuting » : « va et vient ».
Elles s’inspirent des multiples trajets effectués en train entre Paris gare Saint Lazare et la banlieue, du flux de passagers, des quais de gare qui défilent, de la banalité des maisons de banlieue qui longent la voie ferrée, des lumières qui tracent de longs filaments, des publicités entre aperçues.
Elles disent à la fois le temps passé dans ces trains, temps perdu, fait d’attente, d’ennui, de fatigue et de solitude. Mais aussi temps du rêve éveillé, de la parenthèse, de l’entre deux, de l’imprégnation d’images furtives et changeantes.
Les images se juxtaposent, s’entremêlent jusqu’au chaos. Les silhouettes des passagers se superposent dans un espace improbable, la perspective est abandonnée pour une vision simultanée. Le réalisme est loin. La peinture est diluée, fluide, les couleurs se posent par strates sur l a toile, transparentes. La peinture coule. Par endroit elle s’épaissit, s’accroche, souligne.